Les petites terres

Elora et sa mère vétérinaire quittent la ville pour la campagne en milieu d’année. La jeune fille peine à trouver ses marques, d’autant qu’elle comprend mal les vies des jeunes de son lycée : fils et filles d’agriculteurs, ils entretiennent un rapport particulier à la nature, entre empathie, productivité et souffrance. Le système ne tient plus et Elora, enfin consciente, va essayer de le faire bouger localement.

Charlotte Bousquet et la collection #onestprêt : c’est une rencontre évidente autour des relations homme/animal dans notre monde libéral. L’autrice alterne les points de vue de personnages très différents, jeunes et moins jeunes, engagés ou pas, et fait avancer son histoire avec véracité malgré quelques petits rebondissements un peu faciles (l’agent immobilier et son frère, l’homophobie du fils du gros éleveur local…). Les positions sont clairement expliquées, la postface reprend les enjeux, et on peut juste regretter que les tenants de l’agriculture intensive ne fassent pas partie des voix, ne serait-ce que pour appuyer le contre-point. Une excellente lecture actuelle.