Le Maître des esprits (Célestin Radkler, tome 3)

Le medium Garnavel est la nouvelle coqueluche de Londres. Célestin Radkler décide de confondre ce dangereux escroc qui a provoqué autrefois la mort quelques-uns de ses professeurs. A l’aide d’un ingénieux système d’hologrammes, il sauve d’abord le roi d’Angleterre d’une tentative d’assassinat. Il va ensuite parvenir à plonger Garnavel dans les abîmes de la folie, une vengeance des plus accomplies.
Le jeune prodige de l’illusionnisme continue sa croisade contre la magie noire. Sûr de lui jusqu’à la pédanterie et très secret, il entraîne ses amis dans des aventures abracadabrantes, ce que la jolie Maurina, sa compagne, ne cesse de lui reprocher. Le héros pourrait donc être plus sympathique, mais peu importe puisque, comme dans les tomes précédents, l’action supplante la psychologie. Trop peut-être, et le lecteur a la désagréable sensation de ne plus rien maîtriser, de ne même pas pouvoir anticiper, supposer, se tromper avec délices. De Londres jusqu’à Monaco en passant par Paris, les personnages évoluent dans l’Europe de la fin des années 1920, bien reconstituée, encadrée par le nazisme au début et le fascisme à la fin. Une petite série originale dans son sujet, mais à laquelle il manque un certain souffle.