Never sky (T.1)

Au sein d’un monde futuriste d’apocalypse, les Sédentaires vivent dans d’immenses capsules, s’évadant dans des mondes virtuels, les Domaines, grâce à un Smarteye qui les connecte les uns aux autres. Les Étrangers, dans un extérieur baptisé « usine de la mort », survivent de manière rudimentaire en tribus, chacun favorisé par un sens hyper-développé.
Sacrifiée pour préserver la réputation du fils du Consul qui l’avait entraîné dans une expédition mortelle, Aria, une Sédentaire, se retrouve brutalement jetée dans le désert. Un Étranger, Perry, la trouve et la soigne. Ils vont s’allier, qui pour retrouver sa mère, en danger dans une capsule menacée d’une tempête d’éther, qui pour récupérer son petit neveu, mystérieusement capturé par les Sédentaires.

Peut-être désormais courante dans le monde des dystopies, l’hypothèse de départ est cependant soignée, mise en scène avec dynamisme et une complexité ajustée. Et puis, très vite, les deux héros se trouvent et entament leur long et dangereux chemin jusqu’à l’antre d’un dénommé Marron, seul Étranger possédant quelque technologie et pouvant les aider. Le périple prend des allures de déjà-vu, et ce sont les caractères ou la physiologie des personnages qui sauvent le récit – alterné entre le point de vue d’Aria et celui de Perry, toujours suivis par un narrateur externe. Aria découvre son corps et ses émotions, auparavant anesthésiés par le Smarteye, tandis que Perry met douloureusement à jour ses fêlures du passé. Ces deux-là forment un beau couple, à retrouver dans un deuxième tome certainement centré sur la tribu des Littorians, dont Perry est désormais le chef.