Les trois petits cochons

Rascal revisite ce célèbre conte en utilisant un graphisme géométrique, suggestif et presque exclusivement noir et blanc. Seule la représentation des trois cochons nous est familière et en couleur. Leurs maisons illustrées par différents traits rappellent le travail de l'artiste suisse Warja Lavater, précurseure des versions de contes picturales géométrisées. L'absence de texte, à l'exception du mot loup n'est pas une entrave à la compréhension. Au contraire, puisqu'elle donne la possibilité au lecteur de découvrir l'histoire de manière ludique. Cette version respecte l'originale : les deux premiers cochons sont dévorés par le loup, mais ce dernier va tomber de haut dans une marmite d'eau bouillante et finir dans l'assiette du dernier goret ! L'auteur rend hommage à ce conte en refusant de l'édulcorer, comme l'a fait Walt Disney dans les années 30, et donne ainsi à l'inconscient des enfants la possibilité de grandir, de se construire sur des bases solides à l'image de l'unique survivant de cette histoire.