Coeur sauvage

Johann habite à Moscou avec son père et sa belle-mère, tous deux très occupés par leurs emplois pour Gazprevy, une société pétrolière. A la mort de son grand-père, Johann est déçu de ne pas pouvoir assister à son enterrement. Seul, poussé par un instinct qui va se confirmer, il entame un voyage de plusieurs milliers de kilomètres jusqu’en pleine taïga hivernale, là où se situe la petite cabane du nomade qu’était papi Vassily.

Accompagné du narrateur Johann, le lecteur fait un voyage dans la Russie de l’intérieur, suivant les enfants des rues de Moscou, les habitants des provinces misérables mais encore sauvages, constatant les dégâts d’une consommation outrancière sur la nature. Il croise le tigre de l’Amour, beauté majestueuse pratiquement disparue. Il apprend l’art de conter, l’art d’observer, l’art de survivre aussi…

A l’issue de ce voyage initiatique sur les traces de son aïeul, Johann pourtant tout jeune prend une décision radicale qui gouvernera le reste de sa vie. Le message écologique se mêle ici au souffle romanesque et aux petites touches fantastiques (quoique), pour un roman qui est avant tout un cri d’alarme sur la perte de valeurs essentielles, celles qui lient l’homme à son environnement physique et au-delà… Le héros nous avait prévenus dès la couverture : « J’ai traversé la Russie comme on traverse un miroir ».