La mouche qui arrêta la guerre

Trois mouches portant les doux noms de Cette mouche, Kolkex et Hermane coulent des jours paisibles en compagnie des humains dont elles partagent la maison. Leur vie bascule quand elles apprennent qu’une tapette à mouche électrique a été commandée afin de les exterminer. Elles décident de partir pour le Népal où vivent des moines qui, paraît-il, ne « feraient pas de mal à une mouche ». Quand après de nombreuses péripéties, elles arrivent finalement à Assambad, elles découvrent qu’une guerre est en train d’éclater entre les habitants d’Assam et ceux de Bad. Avec l’aide de camarades autochtones, les trois mouches vont réussir à arrêter la guerre.

Après le bien connu effet papillon, voilà l’effet mouche auquel on aurait tant de plaisir à croire !

Dans ce roman d’aventure, le lecteur a tôt fait d’oublier que les héroïnes sont de vulgaires insectes tant elles sont bien sympathiques et attachantes. Déjà à la lecture du titre, l’imagination est titillée : comment une mouche peut-elle arrêter la guerre ? On imagine, on réfléchit et on lit pour vérifier. L’intrigue est bien ficelée, les rebondissements étonnants et la chute délicieusement logique. Amener les enfants à lire et en plus les faire réfléchir à l’absurdité de la guerre et à ses « dégâts collatéraux » : voilà un double pari réussi.

Ce livre a reçu le prix islandais 2011 décerné à un ouvrage de littérature. Son auteure Bryndís Björgvinsdóttir s’est également fait connaître en 2015 pour sa lettre ouverte en faveur de l’accueil de réfugiés syriens.