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Date de publication
Age-cible

L’Ascenseur à banquette rouge

Roman
à partir de 10 ans
12.00
euros

L'avis de Ricochet

1992, Sarajevo. Le jeune Birnez adore la Bibliothèque Nationale, où il accompagne parfois son père, homme de ménage. La directrice, Madame Etsa, lui fait bien un peu peur depuis l’épisode où elle l’a découvert endormi dans son ascenseur personnel (à banquette de velours rouge), mais l’odeur, les rangées de livres, les parquets cirés lui plaisent plus que tout. Alors, après l’incendie du beau bâtiment, il y revient et découvre un chaos indescriptible au milieu duquel les employés continuent coûte que coûte un travail de sauvetage désespéré des ouvrages… Birnez et sa mère quittent Sarajevo pour la France, laissant provisoirement le père blessé dans l’incendie de la Bibliothèque.

Le roman se focalise sur un moment précis, la destruction d’un lieu fameux de culture, et encore plus précisément sur un bel ascenseur brûlé : en abordant la guerre de manière un peu indirecte, ce procédé rend accessible l’ouvrage aux plus jeunes. Les morts, la famine, les alertes sont évoqués de façon sous-jacente. C’est bien le but de la nouvelle collection Terre d’Enfance du petit éditeur Paris-Méditerranée : faire connaître les pays de culture méditerranéenne en privilégiant à chaque fois un aspect précis, qui amènera ensuite le lecteur à un élargissement. Ici, le thème général est celui de la négation de la civilisation par la guerre. Illustré de photographies noir et blanc, le livre est accompagné d’un petit glossaire qui résume succinctement mais judicieusement le contexte historique.

Précisons que Suada Tozo-Waldmann est une poétesse bosniaque, vice-présidente de l’Association pour la Renaissance de la Bibliothèque Nationale de Bosnie-Herzégovine, détruite en 1992 par les bombardements serbes.