Modeste

Les «amis» de Modeste ne cessent de pérorer dans la cour de l'école : la plus grande maison, les plus belles vacances, les loisirs les plus intelligents, l'animal de compagnie le plus rare, etc. Tous font mieux que le petit garçon qui du coup reste coi. Jusqu'à ce qu'il les invite malgré tout à un goûter chez lui... et leur présente Georges, son monstre imaginaire énorme et coloré.

Non seulement le thème de la pauvreté est rare en littérature jeunesse, mais la fin étonnante de l'album révèle une grande finesse. C'est la revanche de l'esprit, de l'imagination, de l'intelligence sur les inégalités sociales (réelles ou supposées) et la honte qui peut en découler. Le dessin coloré et pop un peu rétro de Magali Le Huche et les toponymes croquignolets bien trouvés apportent le zeste dynamique à l'ensemble.