La bataille finale contre le titan Chronos est engagée. Les dieux étant occupés à contenir Typhon à l'autre bout du pays, Percy ne devra compter que sur ses plus proches amis pour sauver l'Olympe – au-dessus de L'Empire State Building de New-York -. La prophétie qui annonce la mort du héros s'accomplira-t-elle ?
Les deux premiers tiers du roman sont consacrés à la préparation d'un énorme combat qui dure alors presque cent pages. On pourrait craindre la lassitude, les aventures du fils de Poséidon n'étant de surcroît pas neuves. Il n'en est rien, Rick Riordan se révélant particulièrement doué dans les traits d'humour (ah, les copains poneys ailés de Chiron...) et les tergiversations adolescentes du narrateur Percy. Pris entre un lourd héritage familial et un amour naissant pour sa meilleure amie, il est de plus en plus pataud, touchant, compensant peut-être ainsi d'agaçantes invulnérabilité et loyauté. Révélatrice de secrets passés, la pirouette autour de la prophétie permet à la fois de garder Percy vivant et de réhabiliter la mémoire de ceux passés à l'ennemi. Très malin. Comme on pouvait s'y attendre, l'auteur laisse également planer la possibilité d'une deuxième série mythologico-contemporaine... et le lecteur suit avec un immense plaisir !! Bravo à la traduction naturelle et fluide.

Sophie Pilaire