Caroline Pellissier
- Vous partagez, avec Virginie Aladjidi, la particularité de travailler en duo. Comment vous êtes-vous rencontrées et comment s’organise votre collaboration ?
Nous étions toutes les deux journalistes pour la presse enfantine. Nous avons finalement partagé un poste dans la même rédaction. Pour écrire, nous commençons les prémices du texte ensemble, puis, séparément, chacune continue de son côté. Nous échangeons et retenons les meilleures idées par téléphone ou en nous rencontrant. Virginie a un carnet, moi j’ai ma tête !
- Travaillez-vous aussi sur commande ?
Nous avons énormément de projets, donc nous évitons les travaux de commandes. Cependant nous faisons équipe avec nos éditeurs sur la base de nos projets.
- Pourquoi avoir commencé par des écrits religieux, chez Bayard ?
Virginie et moi avons en commun la Foi. Nous avons voulu en exprimer la beauté. Il n’y avait pas assez de beaux livres chrétiens, surtout des albums destinés aux petits. Logiquement, notre premier projet s’est fait chez Bayard, nous écrivons actuellement le neuvième chez eux.
- Choisissez-vous vos illustrateurs ?
Nous apprécions beaucoup le talent de certains illustrateurs. Nos textes ou concepts sont pensés en fonction de l’un d’eux. Ensuite nous faisons la proposition à l’éditeur qui l’accepte ou pas. Pendant mon congé de maternité, Virginie a travaillé seule. Elle a conçu un livre pour Albin Michel avec une illustratrice. Cette dernière avait auparavant réalisé quatre planches pour la présentation du projet. En général, que ce soit pour nos livres documentaires, d’éveil, d’activités ou livre d’art, nous proposons une maquette à l’éditeur pour donner une idée de l’ensemble.
- Est-ce que votre travail d’auteur prend tout votre temps ?
Oui. Malgré le grand nombre d’auteurs existants, Virginie et moi avons la chance d’avoir pu en faire notre métier.
Propos recueillis par Carlos Fernandes, étudiant en licence professionnelle "métiers de l'édition" à l'IUT Paris Descartes