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Cassandra Clare

Catherine Gentile
1 octobre 2008

Cassandra Clare est une journaliste new-yorkaise d'une trentaine d'années. Elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse et lu un nombre important de romans d'horror fantasy. C'est forte de ces influences et de son amour pour la ville de New York qu'elle a écrit la trilogie "La Cité des
Ténèbres", dont La coupe mortelle est le premier tome.

Catherine Gentile : Racontez-nous la genèse de cette trilogie. Quelle a été votre idée de départ pour vous lancer dans l'écriture de La Cité des Ténèbres ?

Cassandra Clare : Une amie m'a emmenée un jour dans la boutique d'une tatoueuse quelque part à New York. Les personnes qui travaillaient là dessinaient sur les corps bien sûr mais avaient aussi décoré le plafond. Ils y avaient peint de très beaux motifs. Je suis partie de là, j'ai pensé à une bataille surnaturelle dans laquelle s'affronteraient des êtres marqués et j'ai imaginé les runes dessinées sur le corps des chasseurs de démons.

La cathédrale où se trouve le refuge des chasseurs de New York a réellement existé. Elle a été longtemps abandonné, tombant en ruines, puis elle a été détruite.



C.G. : Dans La Cité des Ténèbres, la ville de New York une réelle importance, elle n'est pas qu'un décor. Elle y abrite des êtres fantastiques et parfois maléfiques, dans des lieux cachés qui ne sont pas magiques, des friches, des endroits à l'abandon. C'est un roman de fantasy urbaine ?

C.C. : Oui. Il y a deux grands courants dans la fantasy : la "hight fantasy" qui prend racine dans les univers médiévaux le plus souvent, et la "low fantasy", ancrée dans le monde réel et contemporain. C'est celle que je préfère. Le lecteur se sent plus concerné. Il y a un effet de "réel" très fort et très dynamique pour le récit.



C.G. : Quels étaient vos objectifs en écrivant ce livre ?

C.C. : Tout d'abord, je voulais proposer un bon divertissement aux adolescents, un récit qui les accroche vraiment, car je sais combien c'est difficile de les faire lire à cet âge-là ! Ensuite je voulais aussi construire un roman qui propose, même dans un contexte de fantasy, des situations crédibles, auxquelles les lecteurs puissent accrocher, avec des personnages adolescents auxquels ils s'identifient aisément.



C.G. : Vous avez une imagination féconde car vous créez un univers intéressant, peuplé d'êtres fascinants, comme les Voraces, le chat Church, le Géant à la hache, les Frères silencieux ... Les objets et les lieux aussi ont de l'importance. Comment avez-vous travaillé pour créer votre univers ?

C.C. : Le point de départ, ce sont vraiment les personnages. Je les ai voulus séduisants, attrayants. Puis j'ai construit l'histoire autour de ces personnages. Ensuite pour étoffer l'univers, j'ai créé toutes sortes d'objets et d'êtres, comme les poignards séraphiques par exemple.

J'ai étayé cela par des recherches dans les différentes mythologies.Bien sûr, la fameuse coupe que recherche Valentin fait penser au Graal. Dans le deuxième tome, il est question d'une épée mortelle : elle est mentionnée dans la Genèse dans la Bible.



C.G. : Quelles sont vos influences dans le domaine de la fantasy, les auteurs que vous appréciez ?

C.C. : J'aime évidemment Tolkien. Puis Lovercraft, Bram Stoker et Stevenson pour les classiques. Parmi les écrivains plus contemporains, j'apprécie par exemple Taneth Lee et Neil Gaiman.



C.G. : Quel a été l'accueil de vos livres aux Etats-Unis ?

C.C. : Les deux premiers volumes sont sortis et le troisième paraît en mars 2009. Ils ont été très bien accueillis par la critique et le public. Ils ont figurés longtemps sur la liste des best-sellers du New York Times. Le deuxième volume, L'Epée mortelle, a reçu le prix desn Bibliothèques, récompensant les livres préférés des teeagers.



C.G. : Quels sont vos projets pour vos prochains livres ?

C.C. : Je travaille sur une nouvelle trilogie de fantasy destinée encore aux adolescents, qui explore une partie de l'univers des Chasseurs d'ombres. L'action se déroulera à Londres cette

fois.

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