Colin McNaughton
1. Aviez-vous la réputation de bien dessiner quand vous étiez à l’école primaire ?
Oui il me semble. Mais je ne crois pas que j’étais vraiment meilleur que les autres.
2. Vous est-il arrivé d’arrêter de dessiner à un moment ou à un autre, et si c’est le cas, qu’est-ce qui vous à pousser à reprendre ?
Non, je n’ai jamais vraiment arrêté - en fait, c’était la seule chose que je savais faire.
3. Pendant votre formation d’illustrateur/artiste, considériez-vous déjà les enfants comme votre public ?
C’est à peu près à mi-parcours que j’ai réalisé que les livres d’enfants seraient le meilleur moyen d’exprimer mes talents.
4. Votre dernier livre de poèmes, WISH YOU WERE HERE, contient de véritables perles. A quel moment est-ce que l’illustration d’un poème devient claire dans votre esprit ?
Presque en même temps que l’idée. Parfois je commence même un poème en m’inspirant d’une illustration.
5. Est-ce que vos poèmes perdraient quelque chose si quelqu’un d’autre illustrait vos vers ?
Oui. Dans presque tous les cas les mots et les images sont indissociables. Parfois je sors des mots du poème pour les mettre en image et inversement.
6. Quels poètes et illustrateurs pour enfants admirez-vous le plus ?
Roger McGough, Michael Rosen, Shel Silverstein
7. Est-ce que vous apprenez sans cesse en tant qu’illustrateur, et si c’est le cas quel a été votre développement le plus récent ?
Le plus gros changement dans ma façon de travailler ces dernières a été la suppression des traits à l’encre que j’ai
remplacé par des traits très légers faits au crayon.
8. Trouvez-vous que votre sens de l’humour s’exporte bien ? Quel pays à part l’Angleterre l’apprécie le plus ?
C’est très difficile à dire vu que mes livres sont traduits dans 25 langues, mais les Américains, apparemment, comprennent bien mon humour.
9. Quelle est votre approche pour l’ébauche d’un nouveau poème ? Est-ce que les idées s’imposent d’elle-même, ou est-ce le résultat de sessions d’écriture planifiées ?
Je laisse juste divaguer mon esprit. Bien sur je rassemble mes idées dans un carnet de notes, et je trouve qu’il est plus facile de travailler sur un thème - que ce soit les monstres, les voyages, les voisins ou n’importe quoi d’autre.
10. Comment est-ce que Preston a pris forme ?
Au départ, Preston était une petite fille. Puis un jour, alors que je feuilletais un de mes vieux carnets de croquis, je suis tombé par hasard sur ce petit cochon.
11. Vos fils apparaissent dans plusieurs de vos livres. Leur avez-vous demandé leur avis, à eux et à leurs amis, pour tester leurs réactions face à un nouveau livre ?
Grand Dieu, non - ils sont beaucoup trop honnêtes. Ils auraient pu me dire qu’ils le détestaient ! Non, je me base
sur l’enfant qui est en moi pour ce genre d’opinions. C’est à lui que je fais confiance. Il a des critères très élevés et ne me laisse jamais partir avec quelque chose de médiocre.
2. Comme beaucoup d’autres auteurs vous avez dit : « le meilleur livre est toujours celui à venir », alors pouvez-vous nous donner quelques indications quant à ce qui va suivre, que ce soit cette année ou en 2001 ?
Oui, J’ai un nouveau livre qui sort prochainement chez Harper Collins (dont je viens juste de dessiner le nouveau logo !). Il s’appelle 'Don't Step on the Crack !' et parle des superstitions. Il y aura aussi un nouveau livre de Preston
le cochon plus tard dans l’année, chez Andersen Press. Il s’appelle 'Oomph!'. Il parle d’amitié et d’amour et il y a
beaucoup de bisous dedans! Yuk! Et enfin, Walker Books rééditent mes 4 livres de vers (Who's Been Sleeping in My Porridge?, Making Friends with Frankenstein, There's an Awful Lot of Weirdos in Our Neighbourhood, Wish You were Here and I Wasn't) en livre cartonné, livre de poche et format B; tous avec de superbes nouvelles couvertures. Et ce qui est passionnant, c’est qu’il y a une cassette audio avec chacun de ces titres, avec votre serviteur lisant réellement les poèmes.
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