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Compte rendu de la conférence : « La dématérialisation de l'écrit »

Robin MOENNE LOCCOZ, étudiant en DUT métiers du livre à l’IUT Paris (15/2/2001)
1 janvier 1990

Salon du livre jeunesse de Montreuil

Compte rendu de la conférence :
« La dématérialisation de l'écrit »




Lundi 4 décembre, de 9hl5 à lOhl5, salle de conférence « Le Débat »



Etaient présents :

- Anne Batteux, de la maison d'édition sur Internet « Edibook »

- Olivier Gainon, éditeur en ligne pour Cylibris

- Daniel Fondanèche, collaborateur au Centre d'Etude de la Documentation et de l'Information Scolaire (CEDIS)

- Marie-Noëlle Michaut, rédactrice en chef de Inter CDI.



La conférence était présentée par le CEDIS/Inter CDI, et animée par Marie-Noëlle Michaut.



La conférence avait pour but de présenter l'édition en ligne, les problèmes de droits, les mutations et les espoirs dans la fonction d'édition. Cela à travers les exemples de Cylibris et d'Edibook (qui ouvre ses cyberportes durant les deux semaines suivant le salon). Ces deux maisons d'édition (il en existe d'autres comme OOhOO) ont la particularité qu'elles distribuent de la littérature sous forme numérique par Internet. Les lecteurs payent un texte qu'ils téléchargent sur leurs ordinateurs et qu'ils peuvent lire sur leurs écrans ou imprimer.



Des droits sur Internet?



Le premier thème abordé fut les problèmes de droits. Les contrats avec les auteurs sont sur quelques points différents de ceux de l'édition traditionnelle. Les droits d'auteur s'appliquent, quel que soit le support, donc aussi sur les textes numériques. Mais les contrats sont 2 à 3 fois plus importants dans l'édition virtuelle, et ils sont limités dans le temps contrairement aux contrats « à vie » des maisons traditionnelles. Les droits d'auteur ne changent quasiment pas. Pour ce qui est du piratage, grande tradition du Net, les textes sont codés au format pdf, mais pas pour tous car aucun système n'est inviolable. En définitive, le problème reste le même que l'édition papier : la photocopie.



Une chaîne éditoriale modifiée

La chaîne éditoriale virtuelle perd bon nombre de ses maillons. Les cyber-éditeurs travaillent toujours avec les écrivains, mais la fonction fabrication disparaît, ainsi que les distributeurs, les diffuseurs et les libraires. Aussi les coûts semblent diminuer. D'où les contrats faramineux avec les auteurs. Mais les intermédiaires du livre changent et 1es éditeurs affirment eux-mêmes que les coûts, finalement, seront équivalents à ceux de l'édition papier. Les paiements doivent être sécurisés par des entreprises et les e-books coûtent cher. Par exemple Cytal, le constructeur du e-book européen prendra 45% sur le prix de vente d'un livre numérique.



Feuilleter un livre sur Internet ?

Voici le principal obstacle des éditeurs/vendeurs de livres sur Internet : soupeser, toucher, parcourir le livre. . Chez ces deux maisons plusieurs services sont offerts aux lecteurs pour combler le manque : Chez Cylibris, ils disposent d'extraits libres de droits de consultation, d'un résumé, d'une présentation de l'auteur, d'une critique de l'éditeur et d'un forum des lecteurs. Pour Edibook, c'est une fiche de lecture, un extrait, une biographie, une bibliographie de l'auteur qui guident le lecteur.



Quel avenir ?

Pour l'instant les deux maisons en ligne, Cylibris et Edibook n'éditent que des romans. Mais les secteurs vers lesquels ils se dirigent sont tout d'abord la jeunesse - on annonce une « internetisation » progressive de l'éducation française. Les écrits techniques et scientifiques sont également intéressants du fait de leur longueur et de leur complexité.

La promotion se fait essentiellement par bannière sur le net, et par communiqués et actions de presse. Mais les médias s'intéressent plus au phénomène que représentent ces maisons on-line, alors que Anne Batteux et Olivier Gainon aimeraient que l'on parle de leurs auteurs.