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Les actions de promotion de la littérature jeunesse dans l'Académie

Paul SELTENSPERGER
1 janvier 1990



PARCOURS PROFESSIONNELS POUR LA LECTURE DE JEUNESSE



Grand forum

Mercredi 12 janvier 2005

14h45-15h45





Animatrice : Hedwige Pasquet, éditrice chez Gallimard


Intervenants :

- Nic Diament, La joie par les livres ; http://www.lajoieparleslivres.com/

- Pierre-Gilles Flascu, libraire

- Bertrand Legendre, Université Paris-XIII

- Sylvie Vassallo, directrice du CPLJ 93 http://www.salon-livre-presse-jeunesse.net/


(Les propos entre guillemets sont les paroles prononcées par les intervenants.)





La conférence a duré plus longtemps que l'horaire prévu, les intervenants ont manifesté leurs points de vue et leurs pensées les uns après les autres. Des questions ont été posées à la fin de la conférence par le public, mais horaire à respecter oblige, les intervenants n'ont pu répondre à toutes les attentes du public.

Politesse oblige, les femmes ont pris la parole en premier. Pour résumer la conférence en une phrase, les intervenants ont à l'unanimité partagé le même sentiment, caractérisé comme une révolte : " les bibliothèques scolaires sont " nulles ", il faut donner davantage de moyens aux bibliothèques aussi bien publiques que scolaires. "




La conférence avait pour but d'analyser les actions de promotion de la littérature jeunesse dans l'Académie.



Quelles sont ces actions ? Sont-elles faciles à organiser ? Y a-t-il des défaillances, des faiblesses ?

Les actions de promotion de la littérature jeunesse dans l'Académie vont être analysées en montrant les avantages et les inconvénients.


Le rôle des Associations

(Partie évoquée principalement par Nic Diament soutenue par différents intervenants)



Les associations de promotion de la littérature jeunesse dans l'Académie notamment (La joie par les livres) ont un rôle primordial : elles ont pour objectif de favoriser l'accès de l'enfant aux livres et à la lecture. Avec le succès phénoménal des jeux vidéo, jeux en réseaux, DVD…, force est de constater l'intérêt vital de sauvegarder le livre et de tout faire afin d'inviter les jeunes à la littérature jeunesse.

L'Association en question, et comme toutes les autres, se défend de promouvoir uniquement la lecture. Celles-ci sont spécialisées dans la promotion de la littérature jeunesse.



Elles choisissent, repèrent les " bons livres ", afin de les proposer auprès des jeunes.
Plus de 50% des emprunts de livres jeunesse dans des bibliothèques sont faits par les moins de 13-14 ans.

Cette action a pour but de proposer des ouvrages de qualité, jugés bons pour l'enfant et son développement…




Le rôle des salons du livre jeunesse et autres moyens.

(Partie évoquée par Sylvie Vassallo soutenue de très près par Hedwige Pasquet)


Les salons du livre jeunesse.


Les salons du livre jeunesse ont un rôle de médiateur dans la chaîne du livre. Ils représentent à eux seuls un parfait inventaire des attentes de la clientèle du livre jeunesse.

Les salons sont faits pour recevoir les enfants, parents et enseignants.



Le salon est une forme de mise en relation directe des enfants avec les livres et des enfants avec les auteurs. Ces deux mondes se rencontrent et fusionnent lors de ces salons. Les éditeurs fournissent les ouvrages qui sont mis en relation avec les enfants.

Avec des visites de classes aussi bien primaires que élémentaires, (80 000 enfants ont été accueillis au salon du livre jeunesse de Montreuil sur trois ans), le salon du livre jeunesse par ces actions, présente le coté vivant, tout ce qui est " derrière le livre ". Les enfants rencontrent les auteurs, se rendent compte de la création nécessaire pour la réalisation du livre. Ils se sentent valorisés à l'idée qu'un salon leur soit dédié …


Les ateliers d'écriture organisés.


Ces ateliers, présentés sous la forme d'un endroit où sont installés des cabanes " Boites à histoires ", permettent aux enfants de rencontrer des auteurs et/ou des écrivains. Ceux-ci vont travailler tout en s'amusant, (cela n'a ni la forme d'un cours ni d'un contrôle, mais d'un loisir, ce qui permet à l'enfant de s'investir davantage : la peur de la sanction de la note n'existe pas, l'enfant se sent libre dans ses actions et dans son domaine d'application.)



L'objectif est de présenter des ouvrages jeunesse, mais aussi de donner aux enfants accès à l'imaginaire, la fantaisie, la création…. L'enfant va écrire son histoire, aidé d'un auteur, d'un illustrateur, et parfois d'un photographe.



(Le domaine d'application de ces ateliers d'écriture et la prise en charge n'ont pas été évoqués, on ne sait ni les lieux géographiques ou ces ateliers s'appliquent, ni le prix à savoir comment sont pris en charge ces ateliers.)


Le travail sur différents supports.


Présent depuis peu dans les Académies, Internet a confirmé son succès auprès des jeunes. Le but est de faire découvrir aux jeunes des sites existants, comme celui des droits de l'enfant, les méchants garçons dans la littérature jeunesse… des sites dits de découvertes. Aidés d'enseignants et de bibliothécaires, les élèves peuvent procéder à la mise en place d'expositions dans le cadre de leurs écoles grâce aux images, aux livres, et aux différents supports.



Ce champ d'application a pour objet de mettre en relation le travail différent nécessité autour de la littérature jeunesse.


Le rôle essentiel des librairies jeunesses.

(Ce thème a été analysé rétrospectivement par Bertrand Legendre, puis Pierre-Gilles Flascu).


La position de Bertrand Legendre :


Engagé dans une étude sur les actions de promotion du livre jeunesse dans l'Académie par les libraires, Bertrand Legendre n'a pu qu'apporter des solutions provisoires :

  • Il existe une grande diversité pour promouvoir le livre jeunesse.

  • Seul un type de libraire accepte de promouvoir le livre jeunesse : les libraires indépendants et les petits libraires : le constat, bien que provisoire montre un manque d'initiative des libraires dans les écoles, il en existe pas assez.

  • Manque flagrant de communication des enseignants et des libraires.



    Il y a donc une fragilité de la chaîne du livre, un manque crucial de communication des enseignants et libraires ainsi que les bibliothécaires et les libraires.


    La position de Pierre-Gilles Flascu :

    Pierre-Gilles Flascu a répondu vivement à l'intervention de Bertrand Legendre : pour lui, s'il existe une défaillance des libraires au sein d'établissements, ce n'est pas un rejet de leur part, mais ce sont les conditions du métier de libraire qui ne permettent pas ces interventions.



    Il a en outre rappelé les enseignants aux difficultés du métier de libraire. Celui-ci demande une énergie considérable.

    Le fait de se déplacer nécessite du temps, un moyen de transport, du temps perdu dans les embouteillages " surtout à Paris ", bref, toute un journée ou le libraire n'est pas dans sa librairie.

    En effet, le libraire se consacre pleinement à son commerce : il est avant tout un commerçant, donc il doit vendre. Il a rappelé également que certains petits libraires avaient des dettes à rembourser, et ceux là ne pouvaient se permettre un déplacement. Lorsque le libraire se déplace, c'est, dans la plupart des cas, lorsque la librairie jouxte l'école. Certains y voient là une bonne occasion financière.



    Son avis en ce qui concerne les actions de la promotion de la littérature jeunesse dans l'académie, est très simple : il faut des partenariats avec les écoles plutôt " qu'un libraire qui va venir avec ses trois caisses de bouquins ".



    La conférence s'est terminée avec des questions du public, certains ont déclaré l'insuffisance des budgets des CDI des collèges, des bibliothèques primaires et élémentaires. Ils ont été soutenus par tous les intervenants.

    Puis, il a été rappelé le fait que si les enfants influençaient, c'était les parents qui décidaient.

    Ce qui implique le délicat travail de l'édition jeunesse : créer un livre qui plait à la fois aux enfants et aux parents.



    Enfin, la conférence s'est achevée sur une question " Y'a-t-il l'unanimité sur un livre ? "
    Les intervenants ont tous répondu que l'unanimité sur un livre ne pouvait se faire sans s'attarder sur les explications.