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Date

L'Œuvre sur tous supports (Livres audio, cédéroms et internet)

Aurélien LUCIANO
1 janvier 1990



PARCOURS PROFESSIONNELS POUR LA LECTURE DE JEUNESSE



Rencontre

Mercredi 12 JANVIER 2005

10h30-11H30





Animateur : Alain PUJAT, inspecteur d'académie


Intervenants :
- Caroline D'ATABEKIAN, professeur de lettres,

- Isabelle LOUVIOT, éditrice chez Hatier



D'emblée le débat débuta sur le livre audio. Un secteur existant déjà de longue date pour la jeunesse mais complètement novateur sur la tranche adulte. Le livre audio pour adulte démarre en France, aux USA il représente 10% des ventes de l'édition.

Il existe en France 40 titres de cette "lecture orale", 400 éditeurs en Allemagne développent ces produits depuis une dizaine d'années.

Le principal attrait du "livre lu" est qu'il permet une double activité : on peut l'écouter en voiture par exemple.





Puis, Alain Pujat a orienté la conférence vers le cédérom et le multimédia. Mme Louviot précisa la notion de complémentarité du multimédia : il n'est pas conçu indépendamment de l'imprimé. Le risque majeur étant qu'à terme, le numérique remplace totalement le papier : une création numérique unique.

Il est remarquable qu'après le boom du cédérom, il soit en net déclin, laissant place à Internet. Le principal défaut de ce support est son coût financier : cela limite le développement de la création, problèmes de point mort…De plus, le cédérom à tendance à disparaître au profit du papier (ex : l'encyclopédie Universalis) ou du DVD.

En effet, la projection sur la télévision du DVD permet un visionnage en famille, plus ludique et convivial que sur un écran d'ordinateur. C'est un secteur en pleine croissance mais qui peine par la méconnaissance du public : problèmes de présentation au public en points de vente.

Pour revenir sur le livre lu, Mme Atabekian évoqua que le MP3 était une alternative intéressante car il est simple d'utilisation, a un faible coût et permet le déplacement du "lecteur".





Au niveau d'Internet, il est très difficile de mettre en place un système de lecture orale, du fait des piratages incessants. Cependant, deux sites vont voir le jour prochainement. La contrainte d'Internet est la lisibilité de l'écran et la facilité d'utilisation, évidente pour les adolescents, moins pour les autres générations.

Le débat prit fin par manque de temps et le public a pu poser des questions aux intervenants. Le sujet le plus intéressant fut celui de la notion d'"écouter lire" : la lecture sonore est-elle une vraie lecture ? Ce sont des modes de lecture différents, avec des produits et des finalités différents affirma Mr Pujat.

Pour conclure, une enseignante mit en avant le fait qu'il lui semblait essentiel de faire redécouvrir les rythmes, les silences de la lecture à haute voix, qui est trop souvent vue par les jeunes comme une évaluation. Elle évoqua enfin le manque de formation au sein de l'Education Nationale pour aborder le multimédia et s'en servir comme support de cours.



Ce débat fut intéressant et informatif, mon seul regret est que la conférence soit si courte (1h), ce qui ne permet pas d'approfondir certains points.