Delpire à New York
Les Services culturels de l’Ambassade de France, en collaboration avec la Galerie Aperture, la Galerie Hermès et la Maison Française ont organisé une large présentation du travail de Robert Delpire, éditeur légendaire.
Deux expositions, l’une de Sarah Moon, sa compagne, à la Galerie Greenberg et l’autre à la Galerie Pace/MacGill regroupant des oeuvres des photographes avec lesquels il a collaboré, complètent ce portrait d’un homme inspiré.
Et le jeudi 10 mai le public allait de vernissage en inauguration, en six lieux différents de la grande ville. Une fête.
Pendant plus de soixante ans Delpire a façonné la manière dont nous percevons la photographie. Il a aussi été un superbe créateur publicitaire pour la mode (Cacharel), pour Citroen, et de nombreuses firmes prestigieuses.
Et un producteur de films…
Il fut l’éditeur de Cartier-Bresson, Koudelka, Brassai, Robert Frank, Sarah Moon et bien d’autres, et ses Poche Photo sont célèbres (plus de 160 titres à ce jour).
A l’Ambassade de France sont présentés les livres pour enfants édités par Delpire. Le tout premier fut On vous l’a dit? de Jean l’Anselme, illustré par André François en 1954.
Au total une vingtaine de titres seulement, dont les Actibums au très grand format, C’est le bouquet de Claude Roy, illustré par Alain le Foll, et bien sûr, en 1967, la première édition française de Where the wild Things are, de Sendak, publiée sous le titre, un peu trop “publicitaire” à mon goût, de Max et les Maximonstres.
Sa production de livres pour enfants s’arrêta en 1967. Mais elle a laissé en France la certitude que Delpire avait participé à une “révolution” dans la manière de concevoir les albums. Puis vinrent Quist et Ruy-Vidal, Pierre Marchand chez Gallimard, et l’Ecole des Loisirs.
On sait que les révolutions sont fomentées par des individus déterminés, qui savent d’où ils viennent et respectent quelques
exemples d’un passé qu’ils modèlent à leur guise.
Pour un colloque qui a eu lieu le 21 mai à l’Ambassade, j’ai donc pensé utile de choisir quelques livres qui ont pu nourrir la réflexion de Robert Delpire, alors qu’il se lançait dans l’aventure.
Ces livres viennent, pour cette occasion, de France et des Etats-Unis, le premier date de l’année 1934, et j’ai arrêté la liste en 1960, soit 4 ans avant la parution des Wild Things aux USA.
On sera frappé par la présence si vive de Samivel, par l’humour absurde du Dr. Seuss, par les cheminements parallèles de Feodor Rojankovsky et de Leonard Weisgard.
Et aussi par cette Lettre des Iles Baladar, de Prévert et François, un petit chef d’oeuvre alliant une fantaisie légère à une critique sociale mordante.
Je place très haut cet ouvrage, paru en 1952 chez Gallimard, alors que Delpire venait de rencontrer André François, qui devint son ami et complice pour la vie.
Etudiant en médecine de 22 ans, Delpire allait publier la revue Neuf, avec des textes de Kafka, Prévert, Breton ou Sartre, et des images de Cartier-Bresson, André Martin, Savignac ou André François.
Il était pour lui tout naturel de proposer à des enfants la même potion magique.
Voici donc ce retour aux sources, quelques livres majeurs parmi ceux qui furent les racines de la révolution de la Littérature en couleurs:
Deux expositions, l’une de Sarah Moon, sa compagne, à la Galerie Greenberg et l’autre à la Galerie Pace/MacGill regroupant des oeuvres des photographes avec lesquels il a collaboré, complètent ce portrait d’un homme inspiré.
Et le jeudi 10 mai le public allait de vernissage en inauguration, en six lieux différents de la grande ville. Une fête.
Pendant plus de soixante ans Delpire a façonné la manière dont nous percevons la photographie. Il a aussi été un superbe créateur publicitaire pour la mode (Cacharel), pour Citroen, et de nombreuses firmes prestigieuses.
Et un producteur de films…
Il fut l’éditeur de Cartier-Bresson, Koudelka, Brassai, Robert Frank, Sarah Moon et bien d’autres, et ses Poche Photo sont célèbres (plus de 160 titres à ce jour).
A l’Ambassade de France sont présentés les livres pour enfants édités par Delpire. Le tout premier fut On vous l’a dit? de Jean l’Anselme, illustré par André François en 1954.
Au total une vingtaine de titres seulement, dont les Actibums au très grand format, C’est le bouquet de Claude Roy, illustré par Alain le Foll, et bien sûr, en 1967, la première édition française de Where the wild Things are, de Sendak, publiée sous le titre, un peu trop “publicitaire” à mon goût, de Max et les Maximonstres.
Sa production de livres pour enfants s’arrêta en 1967. Mais elle a laissé en France la certitude que Delpire avait participé à une “révolution” dans la manière de concevoir les albums. Puis vinrent Quist et Ruy-Vidal, Pierre Marchand chez Gallimard, et l’Ecole des Loisirs.
On sait que les révolutions sont fomentées par des individus déterminés, qui savent d’où ils viennent et respectent quelques
exemples d’un passé qu’ils modèlent à leur guise.
Pour un colloque qui a eu lieu le 21 mai à l’Ambassade, j’ai donc pensé utile de choisir quelques livres qui ont pu nourrir la réflexion de Robert Delpire, alors qu’il se lançait dans l’aventure.
Ces livres viennent, pour cette occasion, de France et des Etats-Unis, le premier date de l’année 1934, et j’ai arrêté la liste en 1960, soit 4 ans avant la parution des Wild Things aux USA.
On sera frappé par la présence si vive de Samivel, par l’humour absurde du Dr. Seuss, par les cheminements parallèles de Feodor Rojankovsky et de Leonard Weisgard.
Et aussi par cette Lettre des Iles Baladar, de Prévert et François, un petit chef d’oeuvre alliant une fantaisie légère à une critique sociale mordante.
Je place très haut cet ouvrage, paru en 1952 chez Gallimard, alors que Delpire venait de rencontrer André François, qui devint son ami et complice pour la vie.
Etudiant en médecine de 22 ans, Delpire allait publier la revue Neuf, avec des textes de Kafka, Prévert, Breton ou Sartre, et des images de Cartier-Bresson, André Martin, Savignac ou André François.
Il était pour lui tout naturel de proposer à des enfants la même potion magique.
Voici donc ce retour aux sources, quelques livres majeurs parmi ceux qui furent les racines de la révolution de la Littérature en couleurs:
Gargantua, ill. par Samivel. 1934
Goupil, ill. par Samivel.1936
Pitounet, ill. par André François. 1945
Goupil, ill. par Samivel.1936
Pitounet, ill. par André François. 1945
Scaf le phoque, ill. par Feodor Rojankovsky. 1936
Michka, ill.par Feodor Rojankovsky. 1941
The little Island, de Margret Wise Brown, ill. par Leonard Weisgard. 1948
Golden Bunny, de Margret Wise Brown, ill. par Leonard Weisgard. 1953
Goodnight Moon, de Margret Wise Brown, ill. par Clement Hurd. 1947
Goodnight Moon, de Margret Wise Brown, ill.par Clement Hurd. 1947
The Cat in the Hat, par Dr. Seuss. 1954
Green Eggs with Ham, par Dr Seuss. 1960
Lettre des Iles Baladar, de Jacques Prévert, ill. par André François. 1952
Lettre des Iles Baladar, de Jacques Prévert, ill. par André François. 1952
Lettre des Iles Baladar, de Jacques Prévert, ill. par André François. 1952
On vous l’a dit?, de Jean l’Anselme, ill.par André François. 1954 (DELPIRE)
On vous l’a dit?, de Jean l’Anselme, ill.par André François. 1954 (DELPIRE)
The Mellops, de Tomi Ungerer. 1957
Little Blue, little Yellow, de Leo Lionni. 1959
The Art of Smiling, de Domenico Gnoli. 1960
The little Island, de Margret Wise Brown, ill. par Leonard Weisgard. 1948
Golden Bunny, de Margret Wise Brown, ill. par Leonard Weisgard. 1953
Goodnight Moon, de Margret Wise Brown, ill. par Clement Hurd. 1947
Goodnight Moon, de Margret Wise Brown, ill.par Clement Hurd. 1947
The Cat in the Hat, par Dr. Seuss. 1954
Green Eggs with Ham, par Dr Seuss. 1960
Lettre des Iles Baladar, de Jacques Prévert, ill. par André François. 1952
Lettre des Iles Baladar, de Jacques Prévert, ill. par André François. 1952
Lettre des Iles Baladar, de Jacques Prévert, ill. par André François. 1952
On vous l’a dit?, de Jean l’Anselme, ill.par André François. 1954 (DELPIRE)
On vous l’a dit?, de Jean l’Anselme, ill.par André François. 1954 (DELPIRE)
The Mellops, de Tomi Ungerer. 1957
Little Blue, little Yellow, de Leo Lionni. 1959
The Art of Smiling, de Domenico Gnoli. 1960