Marie-Paule Dessaivre
Marie-Paule Dessaivre est née en 1952 dans les Deux Sèvres. Après une maîtrise de lettres modernes à l’Université de Poitiers, elle passe le CAPES et enseigne le français au collège. Elle a publié deux ouvrages pour la jeunesse aux éditions Milan : Du Givre en mai en 1992, et La Dame de marbre en 1997. Aujourd’hui retirée du professorat, elle a plus de temps à consacrer à l’écriture, ainsi qu’à l’association Nantes livres jeunes.
- Qu’est-ce qui vous a incitée à écrire pour la jeunesse ?
J’ai toujours écrit, depuis l’enfance, mais je pense que ce sont surtout les circonstances de mon travail de professeur qui m’ont poussée vers ce public : le fait d’être en relation avec des jeunes, d’accueillir des auteurs dans ma classe…
Cependant, je ne formate pas mon écriture en fonction du public. J’écris mon histoire puis, seulement après, je me pose la question de ses lecteurs.
- Comment vous est venue l’inspiration pour vos romans ?
Il m’est difficile de déterminer exactement d’où me sont venues mes idées. Je suis très inspirée par le Poitou, puisque j’y ai passé mon enfance bercée par ses traditions. Il y a forcément une part de moi dans mes livres, mais je ne me suis jamais inspirée de ma propre vie. De même, pour ce qui est des personnages, je n’ai pas pris pour modèle des personnes de mon entourage, même si l’un ou l’autre peut retrouver parfois quelque trait de caractère.
- Les deux ouvrages relatent un épisode historique. Avez-vous fait des recherches ? Les épisodes sont-ils véridiques ?
Oui, j’ai effectué des recherches. Je me suis renseignée sur la légende du givre en mai et j’ai découvert que, d’après des travaux d’historiens, il y avait bien eu une présence de quelques groupes de Sarrasins dans le Poitou après la bataille de 732. En ce qui concerne la légende de Mélusine dans La Dame de marbre, j’ai utilisé, en la modifiant quelque peu, l’histoire du gisant de la sœur de Richelieu qui a été effectivement retrouvé au XXe siècle et qui demeure dans la chapelle du château de Glénay, dans les Deux-Sèvres.
- Vos deux romans sont très ancrés dans la région Poitou-Charentes. Vous y teniez particulièrement ?
Non, mais c’est une région que je connais très bien, c’est plus facile d’écrire sur ce que l’on connaît bien, ou c’est peut-être parce que c’est lié à mon enfance.
- Pourquoi avoir publié chez Milan ?
Je n’ai proposé mes romans qu’à Milan. Je connaissais alors le directeur de la collection Zanzibar, qui m’a proposé de les faire passer au comité de lecture, qui les acceptés.
- Écrivez-vous toujours ? Avez-vous des projets en cours ?
Je n’ai jamais cessé d’écrire. Certaines œuvres, peu abouties, ne sont jamais sorties de mes tiroirs, d’autres ont été refusées par des éditeurs, il faudrait que je les retravaille. En ce moment, j’ai un manuscrit en lecture chez un éditeur.
- Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est un roman policier historique, pour un public un peu plus âgé, ados-adulte. L’histoire se passe encore dans la région poitevine.
- De quelle manière participez-vous à la vie de l’édition jeunesse ?
Lors de la sortie de mes ouvrages, il m’est arrivé de visiter des classes pour discuter avec les élèves. Aujourd’hui, je participe à l’association Nantes livres jeunes, depuis onze ans. Nous avons mis en place une base de données sur la littérature jeunesse, sur notre site Internet. Nous organisons également des rencontres et des formations.
Propos recueillis par Marie Lacorne, étudiante en licence professionnelle "métiers de l'édition" à l'IUT Paris Descartes