Aladin

Dans une version moderne d’ Aladin et la lampe merveilleuse, Agnese Baruzzi reprend le conte ancien en respectant l’univers arabo-perse. Le contexte de pauvreté de la famille d’Aladin est bien celui vécu par la majorité des enfants d’artisans. Les liens familiaux supposés entre le magicien qui veut « l’adopter » et Aladin reflètent les relations fréquentes de service entre adulte et enfants assez rudes et si Aladin, paresseux, plutôt mauvais garçon est peu sympathique, la façon dont il est traité, permet de comprendre la réaction d’Aladin qui s’empare de la lampe comme une compensation. Loin de cette réalité peu glorieuse, le traitement en papier finement découpé, noir sur fonds de couleurs, crée un peu de poésie et de mystère. Il est dommage que les couleurs changeant de page en page ne parviennent pas à créer une atmosphère. La technique est magnifique, le décor habilement campé mais cela reste un peu froid et nulle magie ne nous transporte.