Par un beau jour de printemps, Augustine et sa maman vont rendre visite à grand-mère oie. Elle habite seule dans une maison à la campagne. A peine arrivée, la petite oie fait le tour du propriétaire et retrouve avec émotion ses chères groseilles (pas encore mûres) et ses petites bottes vertes (devenues trop juste). A l'intérieur de la maison, le phénomène se répète avec sa chaise haute et son petit lit. Contrariée par cet état de fait, Augustine se déguise en grande, talons hauts, rouge à lèvres et collier de perles.

Grandir signifie aussi accepter de laisser derrière soi des objets que l'on affectionnait. Durant toute leur croissance, les bambins devront apprendre à troquer leur petit vélo pour un cadre supérieur et abandonner leur blouson fétiche à leur cadet. L'exercice peut se révéler douloureux, parfois conflictuel, mais aussi réjouissant. Augustine rechigne dans un premier temps, puis joue à l'adulte. Arnaud Madelénat accompagne le propos avec un graphisme ludique et coloré qui donne du punch à cette histoire. De facture classique, cet album se veut avant tout rassurant.

Emmanuelle Pelot

Présentation par l'éditeur

Augustine est perplexe : il a suffit d'un hiver passé loin de ses objets familiers, dans la maison de campagne, pour qu'ils soient devenus trop petits. Elle est trop grande pour eux. Et pourtant maman et grand-mère Oie continuent de lui dire qu'elle est trop petite. Il faudrait savoir. Il y a toujours en nous un nous plus petit qui cherche à réapparaître et se confronte au grand que nous voulons devenir. Les objets, eux, restent identiques à eux-mêmes. Pourquoi les petites bottes que nous avons aimées ne grandissent-elles pas avec notre pied comme la coquille avec l’escargot ?