Cache-cache dinos

« Il y a longtemps, très longtemps, […] gambadaient des dinosaures par ici et par là », l’introduction du récit nous installe dans un passé fictif et fantaisiste renforcé par le dessin. Dans un décor approximatif de steppe, quelques vagues animaux plus grands que les « végétaux » alentour semblent s’ignorer. On reconnaît vaguement un crocodile, un escargot et on est regardé bizarrement par un animal à grandes dents qui louche.
De ce fouillis originel émergent deux catégories d’animaux « des petits, et aussi des grands ». Les grands s’ennuyaient fort, évidemment puisqu’il n’y avait ni télé ni tablette, ni vélo, ni ballon etc… on voit bien un animal anticiper le foot en shootant dans un rocher mais ce n’est pas réussi. Que faire quand on s’ennuie ? Passer son temps sur les plus petits. Commence alors une course poursuite entre des grands, prédateurs, et des petits, futés, mais très démunis de nature. C’est l’adversité qui stimule l’invention donc, les petits ont une idée. Une bonne idée. Jouer à cache-cache… C’est - peut-être - à cela qu’on doit la fin des dinosaures ? Les petits dinosaures en rient encore.

Un album fantaisiste construit comme une bonne blague, un vilain tour que l’on joue à des puissants. Une histoire éternelle de survie en milieu hostile où les plus petits doivent être les plus malins… le traitement graphique du récit et son humour l’apparentent aux livres de BD et adressent ce livre à des jeunes lecteurs qui apprécient le second degré.