Danse avec les stars

Kelly Kimball est une jeune Californienne férue de danse. Son amie Tito la pousse à se présenter à des castings, et effectivement, elle obtient un poste au sein de la troupe d’une pop star, Darcy Barnes. Elle part en tournée et découvre les coulisses de la célébrité, pas très saines.
Danse avec les stars pourrait être, sur un mode croustillant, une critique de la superficialité du monde des chanteurs et chanteuses préfabriquées. De l’intérieur, l’honnête danseuse qui aime son métier pourrait analyser les vices d’une société hyper-marchande, avec humour voire causticité. Mais Kelly n’a que 17 ans, et tient un journal intime à la Bridget Jones, en commençant chaque entrée par ses habits, l’état de ses cheveux et son humeur. Ce qui suit de telles introductions est de la même eau, une suite ininterrompue et inintéressante de petits déboires en tous genres, très souvent amoureux. Pour varier l’écriture, l’auteur a imaginé des séances de chat informatique entre Kelly (KayKay de son nom de scène) et son frère, son meilleur ami : écrites en langage SMS, elles sont quasiment illisibles pour les plus de 15 ans. Page 160, l’héroïne s’exclame : « Que puis-je dire ? », et on n’oserait trop lui conseiller de se taire. Un roman effrayant, où les personnages stéréotypés n’atteignent pas la moitié de la profondeur des jeunes filles des séries Danse ! ou autres Journal d’une princesse. A fuir résolument.