Dark mador

Dark Mador c’est l’antithèse de Dark Vador, lui c’est la face lumineuse de la force, mais comme le second, on ne le verra jamais. Seule Angèle et les jumeaux le côtoient. Apparemment, c’est un substitut fort et sympathique des parents puisqu’il dompte l’aspirateur, l’ordinateur et « même le cuiseur de riz » ; les repas et la nourriture ont une grande importance dans leurs relations. Il est là en toutes saisons, les enfants partent en balade avec lui, pique-niquent sous la pergola et jardinent au printemps.
Ce personnage énigmatique possède le pouvoir de rassurer les petits et son absence à la sortie de l’école, les terrorise comme celle d’un parent. On le voit à travers le regard des jeunes et Malijo l’illustratrice prend un malin plaisir à laisser deviner qui il est. Des mains énormes et des bras très souples, une ombre très dense, noire parfois, qui tranche avec le bleu et l’orange vifs, et qui semble se démultiplier, contribuant au mystère sans pour autant faire peser l’angoisse, comme en témoignent les visages joyeux et les enfants turbulents. On sent la complicité dans l’humour rituel « à demain, à quatre pattes, à trois pieds... » au moment du coucher.

Ce récit simple, bien adapté aux lecteurs débutants, trace le beau portrait d’un jeune adulte qui aide « ses trois petits soleils » à grandir grâce au lien fort établi entre eux, confiant et joyeux.