Disparus

Vincent vole des bagages dans les TGV matinaux. Au moment où il se décide à vivre normalement, il découvre une valise très suspecte, qui l’amène à craindre pour la vie de sa propriétaire. Il débute alors une enquête pour retrouver Marie, jeune actrice dans un film de vampires. Il est rapidement aidé par Georges, un auteur de romans policiers en panne d’inspiration, et qui trouve son compte dans l’aventure.
Comme souvent, Sarah K offre un roman très malin, plein de clins d’œils et de mises en abyme. Il ne brille pas par une écriture originale, ni par son intrigue principale (la recherche de Marie) mais par tous les détails annexes qui le pimentent. Un jeu entre réalité et fiction court tout son long, à travers le travail d’écriture de Georges (angoissé par la page blanche, fanatique de la prise de notes), à travers un acteur fou qui intègre sa propre mort dans un scénario (la scène est un peu rude), à travers encore les cauchemars plus ou moins prémonitoires du narrateur Vincent. L’auteur Sarah K, finalement toute-puissante sur son œuvre, se manifeste dans les toutes dernières pages en révélant la vraie nature du personnage principal. Le roman policier se double alors de fantastique (annoncé par le thème filé des vampires) , et nous invite à une relecture complète, encore dans les détails… Réjouissant !