Drôles d'oiseaux. 17 poèmes à chanter, 19 poèmes à lire

La poésie a souvent la fraîcheur de l’enfance, annonce Alain Boudet dans sa préface. Et autant le dire, Didier jeunesse a une nouvelle fois réussi son pari : rendre la poésie accessible aux plus jeunes. L’ouvrage, superbement illustré par Martin Jarrie, propose un parcours vivant dans la poésie contemporaine. Choix du compositeur Thibault Maillé (dont 17 poèmes de cette anthologie sont ici mis en musique), on croisera André Chédid et Eugène Guillevic, Robert Desnos et Fernando Pessoa, mais également des poètes contemporains comme Daniel Biga, Michel Besnier, Luce Guilbaud ou François David. Car ici, comme le souligne Alain Boudet, la poésie n’est pas uniquement une création écrite. Le poème est aussi une matière à dire, une voix à faire vibrer. Et tout l’enjeu de cette entreprise est là : faire de la poésie une matière vivante pour que le lecteur puisse, à voix haute et vive, se l’approprier, en jouer et se surprendre. Et les partitions données de Thibault Maillé, au piano, à la clarinette, au violoncelle, conne un écho très juste à cet enjeu. En y ajoutant sa touche, il donne également une autre dimension au poème lu. Mots, images et musiques sont au diapason. On en redemande. Bravo.