Embrouille à Hollywood (Mon Père est un parrain, tome 2)

Vince Luca, fils d’un gros bonnet de la mafia de la côte Est, part en Californie faire des études de cinéma. Il veut surtout s’éloigner des fréquentations de son père, car il a d’une part choisi la voie de l’intégrité et d’autre part, sa petite amie Kendra est la fille d’un agent du FBI… Mais tout va mal. Il n’a pas d’idées de scénario, Kendra est indisponible, son frère apparemment repenti le rejoint, suivi bientôt d’ « oncles » new-yorkais aux intentions obscures ! Vince jalouse son colocataire Trey, fils d’un sénateur charismatique . De fil en aiguille, Vince se trouve au coeur du kidnapping d’un représentant syndical initié par le père de Trey. Pour une fois, son propre père et les « oncles » étaient du côté des gentils, puisque ce sont eux qui déjoue le complot au nom d’une ancienne amitié.

Deuxième tome des aventures de Vince Luca, Embrouille à Hollywood véhicule toujours un irrésistible humour foisonnant basé sur les mésaventures du héros. L’histoire est centrée sur les relations fils-père, ce père ayant la particularité d’être riche, célèbre et inaccessible. Vince autant que Trey souffrent d’une absence ou d’un manque de « normalité » paternelle, mais le premier est bien plus entouré et aimé par sa fine cuisinière de mère, son frère protecteur qui s’immisce indûment dans sa vie, et aussi les « oncles »… N’est pas le plus heureux et équilibré celui que l’on croit : les apparences sont trompeuses. De même, la morale est inversée, avec les « méchants » mafieux dans le rôle des « gentils » sauveurs. Le FBI, Kendra, sont ici réservés à des seconds rôles ; l’auteur privilégie la psychologie d’un jeune homme aux prises avec sa drôle de famille. Gordon Korman a visiblement trouvé un rythme truffé de rebondissements et un style drôlatique qui transportent le lecteur dans le récit. Le deuxième tome fonctionne sans aucun problème – on s’amuse autant qu’au premier – mais ne renouvelle rien. Suite au prochain numéro ?