Emma et le monde en couleurs

« La magie, contrairement à ce qu’on dit, cela s’invente à plusieurs. C’est une chose collective, où chacun remplit son rôle, comme dans les orchestres. » (p. 43)

Engluée dans son ennui, sous un ciel breton nuageux, Emma bougonne, assise à son bureau devant une page qu’elle griffonne de dessins sans intérêt. Malgré le temps maussade, dépitée, elle chausse ses bottes et sort dans le jardin. Attirée par une lumière provenant de la balançoire, elle est au sens propre éblouie par les joues et les yeux étincelants d’un jeune garçon. Mue par la curiosité et attirée par cette lumière, elle s’approche et aperçoit, à ses côtés, un étrange animal aux yeux de panda et aux oreilles en chou-fleur.

C’est ainsi que Micha et Plouk entrent dans la vie d'Emma. Leur objectif : rendre le monde moins gris, et ce avec l’aide d’une sauterelle verte et de la petite fille ! Oui, mais comment ? En débridant l’imagination jusqu’alors cadenassée d'Emma, en faisant prendre conscience à cette dernière de son incroyable imagination et de ses pouvoirs de magicienne.

Aux côtés du rayonnant Micha, du talentueux mini-koala chanteur, de la petite sauterelle musicienne, Emma s’ouvre aux autres, à elle-même et au monde entier. Elle comprend que l’intelligence n’est intelligence que si elle est collective, c’est-à-dire partagée et utile à tous.

Ce court texte invite ainsi les jeunes lecteurs à trouver à l’intérieur d’eux-mêmes leurs incroyables talents et à en faire profiter leurs proches et amis.

Les illustrations tout en rondeur, douceur et drôlerie de Bruno Salamone, comme sorties tout droit de la tête du personnage éponyme de ce livre, participent du caractère enjoué et farfelu du texte signé Geneviève Brisac.

Une ode aux pouvoirs de l’imagination et au bonheur partagé (et par les temps qui courent cela n’a pas de prix) !