Et que la nuit glisse sur le bleu de ta jupe

On ne sait pas d’où elle vient, ni qui elle est. Un jour, Bleuet est arrivée dans un village et a posé son sac dans un café : L’Hôtel de l’Orient. Sans lui demander quoi que ce soit, Zora l’a accueillie dans son établissement. Bleuet n’est pas une jeune fille comme les autres. Elle ne parle pas et se promène avec une poule, une vraie, qui la suit partout. C’est Marilyn, avec son œil qui semble tout voir. Beaucoup la redoutent. « Faut se méfier », disent les hommes qui s’approchent, et montent parfois dans la chambre de Bleuet. Lorsqu’elle rentre chez elle, il y a souvent « un homme à la remorque ». Ils se bousculeraient presque pour la suivre. Bleuet, c’est le mystère et l’amour facile. La jeune fille ne demande rien. Ses amants d’un soir déposent quelques présents avant de partir, qu’elles s’empressent de donner. Seul Tim, un beau mec de la ville, va la faire sortir de son quotidien réglé comme une mécanique. La vie est étrange, le roman nous le rappelle avec une galerie de personnages, tous particuliers. Les femmes y occupent une place importante. Elles sont fortes et perspicaces dans ce monde rural, qui ressemble à un désert, où chacun essaie de survivre. Les jeunes un peu désœuvrés sont également là, avec leurs sentiments excessifs et réactions inattendues.