Ile fantôme pour âmes perdues

2008, île de Guernesey. Melvil intègre un établissement scolaire très strict, censé l’aider à passer son baccalauréat. Mais il en faut peu pour agir sur l’esprit du jeune homme, coupé du monde : quelques rumeurs de fantômes, le souvenir lancinant des Nazis… Melvil se lance dans une enquête parsemée de fausses pistes.
Les univers de Florian Ferrier marient volontiers imaginaire, beaux-arts et… frissons. Sous le parrainage des Disparus de Saint-Agil, cette enquête nocturne sur fond d’internat n’est pas sans rappeler celles d’un autre des héros de l’auteur, le jeune indien Naotak. L’intrigue maintient l’intérêt jusqu’aux dernières pages, parfois laborieusement mais avec constance. Les personnages sont crédibles, assez touchants dans la mesure où leurs affects ne font que servir l’histoire. Davantage resserré - dans son écriture, pas forcément dans ses rebondissements -, le roman aurait peut-être gagné en tension. Le lecteur suit, mais s’égare un peu. Dommage car la thématique originale pouvait être approfondie !