La caravane

Jeanne avait des cheveux sauvages. Elle aimait écouter la nature qui l’entourait. En classe, souvent, elle rêvait. Un jour, elle fit la connaissance de Jessy, arrivée dans sa classe au beau milieu d’un cours. Jessy, à la chevelure aussi indomptable que celle de Jeanne, était une fille du voyage. Sa famille venait de s’installer pour quelque temps dans le village, et son père souhaitait qu’elle apprenne à lire et à écrire. Comme les autres gens du voyage, lui-même ne savait ni lire ni écrire. Mais il pensait que c’était important pour elle. Pour plus tard. Pour qu’elle puisse choisir sa vie. Jeanne et Jessy étaient faites pour s’entendre, elles partageaient tout et étaient vite devenues inséparables. Jusqu’au jour où Jessy vint annoncer qu’elle partait. Dans son campement, des enfants, jaloux des connaissances qu’elle avait acquises, s’en était pris à elle ...

Sur un thème d’actualité, celui de l’intégration des gens du voyage, La caravane aborde avec beaucoup de pudeur et une certaine poésie le thème de l’amitié, celle qui lie deux enfants, au-delà des différences. Jeanne et Jessy ont des vies aux antipodes l’une de l’autre, mais elles se ressemblent, ont la même liberté d’esprit. Avec des mots simples, le court roman de Kochka traite également de l’exclusion dont on peut être victime lorsque l’on se démarque des autres.