La Maison aux 100 portes, tome 1 : La Dame aux chiens

La maison est grande, ancienne, majestueuse, possédant un grand nombre de portes et fenêtres et de pièces. Constanza, une femme austère et peu bavarde, à la fois souriante et inquiétante, en est la gardienne en quelque sorte. C’est là que vient vivre la jolie Claire, la narratrice qui, dès le premier regard, décide qu’elle est hantée. La maison appartient à sa meilleure amie, Théodora Valérie Grange, qui vient d’en hériter d’un vieil oncle.. Lorenzo, un garçon plein de charme, y vit aussi de temps en temps. Il y a des portes fermées dans la maison, dont Théo ignore à quoi elles servent, des portes aux heurtoirs grimaçants, au pied desquelles sont disposées des herbes qui fument et qui, selon Constanza, protègent la maison. Les trois jeunes gens tentent au départ de mener une vie normale mais rapidement la maison les happe, les intrigues et les portes fermées et interdites les attirent. Le mystère s’épaissit lorsque surgit Salem, un garçon qui semble venir d’ailleurs. Une négligence de leur part les entraîne bientôt dans des territoires incertains et ils comprennent à leurs dépens le rôle de ces portes.

Isabelle Dethan quitte les rives du Nil, qu’elle fréquente depuis quelques années déjà avec sa série historique Sur les terres d’Horus, pour s’aventurer sur d’autres territoires avec un récit ancré dans notre monde qui même éléments très réalistes et univers fantastique. Dans un huis clos haletant, où l’angoisse montre progressivement, elle explore avec la délicatesse graphique qui est la sienne le mythe des portes et des passages qui permettent parfois, si l’on n’y prend pas garde au mal et à la mort d’envahir notre monde. La maison est un personnage à part entière qui n’a pas fini de nous livrer ses secrets.