La nuit seule

Ceci n’est pas une histoire. Enfin, pas exactement. Le résumé tient en une ligne : un enfant sort dehors la nuit, se promène, puis rentre se coucher. Chemin faisant, notre narrateur apprécie une nature métamorphosée, devine les bruits, joue à se faire peur… Sans identité ni sexe, il intrigue le lecteur qui plonge dans un monde nocturne à la lisière du rêve, qui attend une péripétie angoissante, une chute inattendue. Mais rien, si ce n’est la sensation de littéralement vivre les actions du personnage par tous ses sens : nous sommes dans la poésie, et le pouvoir évocateur des mots employés, leurs sonorités prend une ampleur essentielle. Tout sauf simpliste, ce petit texte enchanteur se lit pour soi ou à haute voix.