La petite romancière, la star et l'assassin

« En mars, j'ai dû me faire une raison : aucun mémo ne précise comment reprendre goût à la vie quand on a quinze ans, une chambre peinte en noir, plus de lapin, des bourrelets, des cheveux gras, de l'acné, une famille siphonnée, un lycée insalubre et une alerte attentat dans son pays. »

Pour en finir avec la vie, Cheyenne a habilement négocié de rester seule une semaine durant les vacances d'été. Enfermée dans sa chambre où pend une corde au plafond, la jeune fille se gave de malbouffe, les yeux rivés sur la maison d'en face, celle qui abrite une jeune star et son assistant. Une rencontre inattendue va bouleverser ses plans, faisant vaciller ses certitudes… Un enfant est mort. Il avait dans sa poche, la photo d'une actrice. La police interroge Cheyenne, Tristan (l'assistant) et la star en question. Les protagonistes se livrent, n'hésitant pas à tomber les masques pour sonder l'intimité de leur conscience. Ces révélations sorties du cœur touchent les thèmes de la mort, de la dépression, de la différence, de l'indifférence, des mères possessives et du star system.

Si les trois destins croisés de ces personnages se révèlent différents, ils possèdent des points communs dans la recherche de sens, de reconnaissance et d'amour. Avec cette question en toile de fond : sont-ils mêlés à cette sordide affaire d'enfant disparu ? Un véritable coup de cœur signé Caroline Solé, une jeune auteure qui interpelle par sa façon très personnelle de donner la parole aux marginaux, aux boiteux, à tous ceux qui passent inaperçus dans notre société qui évalue le bonheur à l'aune de la richesse ou la reconnaissance au nombre de diplômes. Un roman psychologique plus que policier.