Le cauchemar

Pendant que Doudou dort sur ses deux oreilles près de Blanche, la petite fille a peur et se recroqueville sous sa couette. Car, de l’armoire, proviennent toutes sortes de bruits effrayants. Mais personne d’autre ne les entend dans la maison endormie. Blanche est donc seule pour affronter l’affreuse sorcière qui se dresse devant elle avec un couteau et une fourchette.
« Blanche est terrifiée. Son cœur bat si fort qu’il va probablement exploser. » Comment survivre à un tel cauchemar ? C’est là que survient un événement inattendu, qui renverse la situation. Blanche surmonte alors sa terreur et prend les choses en main, avec douceur et sollicitude. C’est sans doute comme cela que l’on grandit …
Dans cet album spectaculaire, Elsa Oriol explore graphiquement toute la gamme des sentiments par lesquels passe la fillette : solitude, impuissance, terreur, espoir … L’on y voit par exemple, la petite fille vêtue de blanc, désespérée, qui tente de repousser le bruit épouvantable. Un peu plus loin, surgit en très gros plan le visage hideux de la sorcière et son sourire cruel, où les dents écartées sont une menace et « claquent comme des cymbales ». Les mots aussi claquent et rythment le récit d’un tempo vif, tandis que les onomatopées envahissent les pages et participent à la tension. Puis enfin, on respire et on sourit avec Blanche lorsqu’elle parvient à maîtriser la situation. Tout s’apaise. Blanche, tout comme les jeunes lecteurs, pourront enfin dormir.