Le Chant de la Grande Rivière

Au moment où on fait la connaissance de la famille des campagnols chanteurs, la maman, Dame Daphnée, amène ses petits pour la première fois hors du terrier. Elle les rend attentifs à la nourriture qu'ils devront bientôt trouver tout seuls, aux limites du territoire à ne pas franchir et aux dangers qui les guettent. Sylvan est le plus aventureux de la fratrie, il n'attend que le moment de pouvoir partir à la découverte de la grande rivière. Ses frères et sœurs, Fern, Orris et Daven sont plus pantouflards, pour l'instant ils préfèrent nettement le confort du nid et le lait maternel. C'est bien malgré eux qu'ils vont devoir renoncer à tout ça : Dame Daphnée se fait manger par un vison, la femelle campagnol du territoire adjacent décide de faire sien celui de la défunte, les petits doivent partir à la recherche d'une nouvelle maison. Ils suivent le cours de la grande rivière Sinéthis dont le chant les accompagne depuis leur naissance. Instinctivement ils savent qu'ils ne doivent pas trop s'en éloigner. En route, ils croisent Fodur, un rat solitaire, qui devient leur ami et va cheminer avec eux jusqu'au bout de leur quête.

Bien loin d'un quelconque anthropomorphisme simpliste, Tom Moorhouse -zoologiste et spécialiste des campagnol, professeur à l'université de Oxford- se sert des caractéristiques des animaux pour créer une histoire palpitante et pleine de rebondissements : pas besoin d'elfes, de magie ou de machines futuristes pour créer un roman d'aventures, il suffit d'une famille de campagnols, de rats, de renards, visons, hérons et autres chouettes.