Le noir

Laszlo a peur du noir. Durant la journée, le petit garçon sent sa présence derrière le rideau de douche ou dans le placard... Mais le plus souvent, le noir reste à la cave, coincé entre une vieille machine à laver et un meuble abandonné-là. A la nuit tombée, le noir reprend ses droits jusqu'à l'aube, puis il retourne d'où il vient. Tous les matins, Laszlo ouvre la porte de la cave et le salue du haut de l'escalier. Cependant une nuit, le noir (avec une voix qui craque comme le toit et est froide comme les vitres) incite le petit garçon à le suivre...

Il n'est pas surprenant que Lemony Snicket, auteur entre autres, des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (une saga en 13 volumes à l'humour noir), se soit intéressé à ce sujet qu'il connaît sur le bout des doigts... Plaisanterie mise à part, cet album (à la couverture éloquente) évoque avec justesse et intelligence cette fameuse peur du noir que traverse la plupart des bambins. Laszlo est un petit garçon courageux qui, après avoir tourné autour du sujet, n'hésite pas à l'affronter une bonne fois pour toute, histoire de pouvoir passer ensuite à autre chose. « Le noir continua d'habiter dans la maison, mais il ne tracassa plus jamais Laszlo. » Les illustrations de Jon Klassen parlent d'elles-mêmes, plongeant le lecteur dans un clair-obscur impressionnant. Un album très abouti.