Le petit paradis de Mathilde Gros-Sel

A la suite de son veuvage pendant la guerre de 1870, Mathilde, sans enfant, sans famille, se retrouve domestique. Persuadée qu’elle est victime d’un mauvais sort, elle ne quitte son refuge qu’en semant derrière elle du sel pour se protéger des sorcières, aux yeux de la population villageoise, elle fait preuve d’une telle étrangeté, qu’elle est rejetée, humiliée. Dans cette solitude, sa joie est l’entretien d’un minuscule jardin sur son balcon. Comme dans les contes, justice lui sera rendue. Cette histoire mélancolique est illustrée avec gaîté dans un style un peu désuet qui convient à ce personnage attachant.