Le Secret de la pierre occulte

1099. Le cadavre de Frère Gaufrey est retrouvé dans la cathédrale de Westminster, tandis que de mystérieux messages démoniaques s’inscrivent sur les murs. L’alchimiste Luitpirc, connu pour ses connaissances en sciences occultes, est appelé. Avec lui, son apprenti, le jeune Idruk Maiflower. Leur enquête est contrecarrée par l’intervention de Lord Malkmus de Mordred, Grand Inquisiteur. Ce dernier semble vouloir arrêter à tout prix Idruk, qui commence à comprendre l’importance de ses pouvoirs magiques, dépassant de loin ceux de l’alchimie…
J’ai peiné à me retrouver dans ce gros roman touffu, malgré le glossaire final. Le jeune Idruk, suivi par un narrateur externe, cherche d’abord le Saint-Graal, puis la Pierre Philosophale, ensuite sa mère… On abandonne vite la simple alchimie et le polar médiéval. Les Mérovingiens, les Templiers, d’autres ordres secrets, les vampires, des animaux mythologiques tel le Phénix, etc, sont allègrement invoqués dans un maelstrom fantastique qui laisse le lecteur bouche bée. Il adhère alors ou pas… On notera des influences d’Harry Potter (les Apprentis réunis, les elfes domestiques, la présence d’une perspicace amie du héros), du Seigneur des Anneaux (le monstre Grendel, assez proche de Gollum), de Dracula (Ardluk, la présence des chauves-souris, du sang), et même du Da Vinci Code (les Templiers, l’héritier des Mérovingiens). Les auteurs espagnols fantastiques savent sans conteste manier des intrigues à multiples entrées, un foisonnement d’actions, des personnages qui disparaissent puis reviennent… Le résultat plaira aux amateurs, qui verront en Artur Balder un écrivain inventif, et perdra malheureusement dans ses méandres les autres, ceux qui essaient de chercher une logique à l’histoire. Cependant, l’auteur a le sens de la psychologie et de l’humour ; les jeunes héros sont sympathiques, attachants, crédibles : pour eux, on veut savoir la fin.