Le théorème de Mamadou

Mamadou souffre de voir vieillir ses grands-parents, avec leur mémoire oublieuse, leurs dents qui tombent et il convainc ses camarades qu’aller à l’école est une perte de temps puisqu’on oublie tout quand on est vieux. Il remporte un franc succès auprès de ses amis mais le maître essaye de leur expliquer qu’on fait plein de choses inutiles dans un seul but : le plaisir.

Le maître de Mamadou a été présenté comme un poète. Exactement ce que sont à leur façon Azouz Begag et Jean Claverie. Le premier joue avec les mots, s’amuse à éventuellement choquer son lecteur ou au moins le surprendre, tout en se faisant le chantre de la culture et de la beauté des mots. Les dessins sont un bel écho au texte. L’illustrateur sait s’approprier la poésie des mots et présenter des images parfois saisissantes et humoristiques, y compris sur des thèmes complexes, comme la mort. La représentation de l’échelle magique de Mamadou composée de livres, de palettes, de musique est une création exemplaire. De l’association des mots et des images naît une histoire humaniste. A découvrir.