Le vallon du sommeil sans fin

Londres, fin du XIX^e siècle. Banerjee est un détective un peu particulier, qui découvre la clé des énigmes qu’on lui propose dans ses rêves… Parce que l’exercice est dangereux, il est assisté de Christopher, lequel est souvent lui-même secondé par son intrépide fiancée Lenora. Ils ne seront pas trop de trois (et même quatre, en comptant un ancien client de Banerjee) pour élucider le mystère coriace de résidents d’un centre thermal profondément endormis. Ce pseudo-coma semble à chaque fois être survenu après le passage d’une « ombre » maléfique. A cette équation diabolique se rajoute celle des humains : le commanditaire de Banerjee veut-il vraiment qu’on découvre la totale vérité ?

Le déroulement de l’intrigue policière se fait assez classique, entre un manoir isolé, des recherches à Londres, le récit enchâssé d’un faux méchant acculé, et donc une résolution livrée d’un seul coup à la fin. L’histoire est racontée par le prudent Christopher, renforçant encore la ressemblance avec le duo Holmes-Watson de Conan Doyle. Mais Eric Senabre dispose évidemment de son imagination fertile, incorporant une dose de surnaturel (Banerjee) d’une part, de féminisme (Lenora) d’autre part. Solide et captivant.