Tout commence lors d’une balle aux prisonniers où Ernest n’est pas choisi. Serait-il invisible aux yeux des autres ? Et voilà que le phénomène se reproduit ensuite à la boulangerie. L’histoire se poursuit alors avec la réalisation de l’impossible : Ernest devient véritablement invisible, ce qui apparait comme une délivrance et le début d’une nouvelle vie riche en aventures ! Et, curieusement, sa transparence va le faire soudainement grandement remarquer.

Dans ce court roman, l’autrice prend le temps de trouver les mots exacts pour décrire ces moments d’attente qui semblent si anodins dans le quotidien. Les quelques secondes qui passent, doucement, tandis que l’on attend notre tour ou notre nom et où le temps semble suspendu. Mille pensées peuvent surgir dans l’esprit de celui qui déguste cette attente, avec plaisir ou supplice. Et que conclure lorsque le dénouement attendu n’est pas celui espéré ? Que l’attente semble avoir été veine ? Les émotions d’Ernest sont alors palpables et le lecteur ne peut que ressentir de l’empathie pour ce personnage si touchant. Dans la suite du roman, l’autrice fait alterner les émotions avec talent et le lecteur passe ainsi de l’inquiétude au rire en quelques phrases. Au dénouement, le message est limpide : prendre soin des autres est essentiel. Voilà un roman intense et très poétique qui fait vivre à chaque page de grandes émotions !

Déborah Mirabel

Présentation par l'éditeur

Ernest n’est pas un enfant qu’on remarque beaucoup. Ce matin-là, à l’école, quand on choisissait les joueurs pour la balle aux prisonniers, les chefs d’équipe avaient oublié de l’appeler. A la boulangerie, les clients étaient passés devant lui dans la queue. Même chez lui, sa mère ne s’était pas aperçue qu’il était rentré. Ce jour-là, Ernest avait vraiment eu l’impression de ne pas exister. «On dirait que je suis invisible», avait-il pensé très fort en s’endormant. Et au réveil, quelque chose d’incroyable, de vraiment incroyable était arrivé...