Les Cinq Diamants du Diable

Les Cinq Diamants du Diable sont dix-sept petites histoires de deux ou trois pages, malicieuses et délicieuses, que les enfants dégusteront aussi bien que les adultes. François Caradec oscille entre le conte détourné, le jeu de langage à la façon de Pef (voir « Histoire de Barbie bleue » – Barbe bleue, ou « Les Faux Mous / Les Mots Fous »), la comptine, le surréalisme (avec l’ « Histoire du chapeau sans tête »), l’anecdote loufoque (« Histoire de la petite planète » est un régal)… Le conte traditionnel n’est pas oublié, mais alors parsemé de hiatus souriants, tels ces diables de banlieue qui se déplacent en RER. L’auteur est un membre de l’Oulipo, et il sait merveilleusement bien faire passer toute la verve de ce mouvement aux plus jeunes.

De plus, la majorité des récits sont situés dans le quartier de la Butte-Aux-Cailles à Paris : comment alors ne pas penser à Pierre Gripari, avec La Sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca ? Et Les Cinq Diamants du Diable ne feraient pas honte au grand conteur qu’était Gripari…

Les illustrations de Jean-Pierre Cagnat, à la plume coupante légèrement aquarellée ne font pas qu’accompagner le texte : avec elles, il y gagne encore en saveur. Le Père Noël et son fils sont ainsi des figures d’anthologie…
Ce petit recueil peut être lu seul dès 7 ans et sans limite d’âge. Mais on l’imagine aussi raconté le soir à l’enfant douillettement couché, en espérant que cela ne le fasse pas trop rire et l’empêche de s’endormir ! Dans tous les cas, à se procurer d’urgence.

NB : cet ouvrage est présenté comme la suite des Histoires pour Camille, que François Caradec a écrites pour sa petite-fille.