Les Enfants de la nuit

Adrien est souvent seul chez lui, il partage sa vie entre les livres, les bons repas et les visites à son ami le cordonnier Cachoudas. Un jour, ce dernier lui demande d’héberger une jeune clandestine qu’il veut protéger de ceux qui la destinent à la prostitution. L’affaire s’envenime, Cachoudas, Adrien et Tania sont bientôt en fuite à la campagne. Quelques coups de feu plus tard, Tania est sauvée des griffes des proxénètes.

Le personnage du narrateur Adrien est bien étoffé, le lecteur s’identifie immédiatement à ce garçon esseulé et sympathique, qui s’est construit une petite routine et des réconforts. L’arrivée de Tania plonge sa vie dans un véritable chaos – son cœur aussi – et lui permet de se découvrir des ressources insoupçonnées (« - Oh non, je ne suis pas courageux, c’est juste que je ne pouvais pas faire autrement. – C’est ça le courage. […] », p. 60). Le sujet de la prostitution de mineurs clandestins n’est qu’abordé, logiquement puisque Tania est en passe d’y échapper, et l’histoire reste assez conventionnelle, proche d’un petit roman policier. Les choix sont néanmoins originaux (voir le truculent cordonnier finalement, les poupées tueuses de la fin…), et on appréciera l’intrigue directe, simple. Un roman à l’écriture facile qui porte la patte d’un auteur véritablement créateur.