Les Fantassins du ciel

Emil Maverick est météorologue au Bureau des Ouragans ; sa femme est parti escalader une montagne himalayenne. Il remet un rapport explosif dans lequel il propose de dévier le cours des ouragans lorsqu’ils menacent les populations. Mis « au placard » car jugé subversif, Emil se ressource chez sa mère. Lors d’orages, arrivent alors des personnages faits de gouttes de pluie, les « fantassins du ciel », habitants des nuages. L’armée humaine projette de leur envoyer quatre ouragans et se sert d’Emil pour exécuter le projet. Tout se précipite, le jeune homme, assez miraculeusement, et avec l’aide de sa femme au sommet d’une montagne, rétablit la situation et sauve la planète.

Ecriture dense et poétique, imagination foisonnante, personnages soignés, deux récits parallèles qui finissent par se rejoindre : Patrick Ravella, pour son premier roman, a réalisé un bel ouvrage. Les légendes – celle des habitants des nuages, celle de la femme qui arrête le vent - se mêlent sans heurt à la technicité moderne : météorologie, défense. Le héros timide sait se révéler audacieux lorsque ses convictions personnelles, puis carrément l’avenir de la terre sont en jeu. Discrètement séduisant, il plaît aux femmes, ici de fortes personnalités : les relations humaines, qui pourraient apparaître au second plan tant les « fantassins » et les ouragans occupent l’histoire, sont en effet d’une sensibilité fine dans ce roman. Et partout règne une douce poésie fantastique peuplée de ces habitants des nuages énigmatiques. Leurs intentions sont laissées à l’interprétation du lecteur ; j’y ai personnellement vu un appel à la sauvegarde de notre environnement. Un auteur à suivre…