L’invitation au voyage

Michel Plessix a passé ces dernières années en compagnie de Crapaud, Rat, Blaireau, Taupe et Loutre, personnages imaginés par l’écrivain écossais Kenneth Grahamme dans un roman écrit à la fin du XIXème siècle. La somptueuse adaptation du Vent dans les saules mise en couleurs à l’aquarelle a valu à Plessix de nombreuses récompenses et elle a séduit énormément de lecteurs, petits et grands.
Avec L’invitation au voyage, Plessix entame un nouveau cycle en quatre volumes, dont il avait écrit les grandes lignes en travaillant sur le premier. « Dans Le vent dans les saules, les personnages parlent beaucoup de leur petit confort, j’avais donc envie de les déstabiliser. Une vision soudaine autant que grotesque de Crapaud me vint, chevauchant un dromadaire, affublé d’un fez et d’une ombrelle ! Il n’en fallait pas plus, leur destination était toute trouvée … »
Nous sommes donc à la fin de l’été. Rat qui flâne le long de la rivière, rencontre un marin qui lui narre avec force détails ses nombreux voyages à travers le monde. L’idée s’insinue dans le cerveau de Rat : partir, quitter la quiétude du foyer pour aller un peu rouler sa bosse … C’est l’entreprenant Crapaud qui se décide le premier, entraînant ses amis sur un navire en partance vers l’Orient africain …

On retrouve avec un très grand plaisir les personnages que Michel Plessix dessine avec tant de délicatesse. Le récit, toujours somptueux, est extrêmement bien écrit, ponctué de traits d’humour et d’ironie bienveillante. On se régale vraiment !