London, tome 3 : Les Sources du Rouandiz

José Maria Hermosillo de los Santos a pris pour nom de héros Dexter London, heureusement ! Cela sonne mieux ! Cela sent l’aventurier, le baroudeur, celui qui n’a peur de rien. Pourtant notre homme est un trouillard chronique qui, avant de se lancer dans cette aventure, n’avait jamais voyagé ni rencontré un seul vrai méchant. Mais il a de la chance, le Dexter, et il rencontre Moz, un gamin débrouillard qui lui voue un véritable culte et qui fait tout le travail à sa place.

Pour l’heure, Dexter est au point mort. Sa patronne, Sydney McCoy l’a licencié, elle est partie à la recherche des fameux hommes bleus avec Douglas Wayne, un escroc que Dexter ne peut pas sentir, acoquiné avec les dictateurs du Dorchland. Dexter et Moz partent sur les traces de l’expédition en chevauchant de curieuses montures capricieuses, les lourdos. Dexter veut aller jusqu’au bout de cette missions, savoir qui sont ces hommes bleus et, qui sait, devenir un héros, un vrai, pour de bon !

On se régale à la lecture de cette série dont cet album clôt un premier cycle. On y retrouve l’esprit des grands romans d’aventures classiques où les aventuriers explorent une Afrique encore méconnue. Même si l’on est dans un univers de science-fiction, les références au continent africain et au colonialisme sont explicites. Les dessins de S. Garcia, dessinateur espagnol que l’on avait déjà remarqué avec Géographie martienne, sont intéressants et originaux. Garcia se régale à dessiner les décors que Léo imagine, peuplés de créatures animales exotiques et d’hommes bleus déconcertants. Un voyage dans un univers riche et foisonnant qu’il ne faut pas rater. A partir de 12, 13 ans.