Ma mère est partout

Ma mère est partout, c'est ce qu'éprouve Joseph du haut de ses 10 ans. Il l'aperçoit en lilliputienne dans son cartable qui lui apporte son goûter oublié ou encore transformée en Godzilla pour prendre sa défense. Comme une sangsue, elle apparaît sans crier gare pour protéger son rejeton qui ne lui a rien demandé. Joseph observe sa mère qui fait comme si de rien n'était. Ses sentiments sont confus : il craint de devenir fou et ressent de la colère envers sa génitrice. L'intervention de son père lui permet de voir plus clair. Et si c'était sa mère qui avait un problème ? Pourquoi ne lui fait-elle pas confiance ? A 10 ans, il serait grand temps qu'elle lui lâche les baskets.

Parmi le grand catalogue des mamans, il existe un modèle du genre envahisseuse, qui certes aiment leur rejeton, mais un poil trop. Elles refusent de voir leurs enfants grandir, préférant les garder sous leur coupe. C'est ce qui arrive à Joseph, pour son plus grand malheur. Mais cette histoire mouvementée se termine bien. Grâce à la parole, les protagonistes parviennent à dire leur fait et à retrouver leur place. Il est rare de voir ce sujet traité en littérature jeunesse. Bravo à Nathalie Kuperman de s'y être attelée avec tact et pertinence.