Mon papa est le plus fort

Ce livre s’apparente à un paquet de pâtes semble-t-il. Son poids et sa date de péremption sont indiqués, les pâtes en forme de lettres des soupes de notre enfance servent à la typographie de l’album. Comme avec les pâtes, on pense qu’on connaît déjà l’histoire. Un petit garçon admire son papa, homme-orchestre dans la maison, aussi à l’aise avec le ménage qu’avec le bricolage… un peu moins avec les pâtes qui collent, qui accrochent la casserole. Mais, comme avec les pâtes, il y a toujours un moment où on est surpris : le petit garçon pense à sa maman autour de son potage vermicelle, il ne reste d’elle que des noms de pâtes qu’elle égrenait comme une poésie. Alors le petit garçon doit mettre « la main à la pâte » pour retrouver une maman…

Les dessins de cet album sont aussi porteurs de rêve : les adultes ont des allures de silhouettes de Miro peintes dans des tons beiges, seul l‘enfant garde sa bouille de petit homme. Des lettres occupent l’espace, discrètes ou mises en valeur. A table ! Vous en reprendrez bien un peu.