Un croisillon découpe la couverture. C’est une fenêtre. En arrière-plan sont dessinés des arbres, des oiseaux, des maisons. En passant ce seuil, on voit un enfant accoudé au bord d’un cadre, au bord du monde. L’anaphore « par la fenêtre, je vois… » rythme chaque page. Elle laisse la fenêtre ouverte aux émotions, portées par les oiseaux, les fleurs, les arbres et les maisons.

Sous le classicisme de la forme, on est touché par cet enfant solitaire qui se relie par la pensée au monde, celui de la nature, du cosmos. Les images accompagnent avec une grande tendresse le petit narrateur, elles tracent son portrait, de face, le rose aux joues ou de profil dans l’attente de la rencontre qui viendra, sans doute, après le sommeil. Hors du cadre, les images sont mouvantes : feuilles, oiseaux, étoiles accompagnent l’imaginaire de l’enfant et cela imprime à cet album une tonalité douce-amère, un peu indécise. De quel avenir est porteuse la rêverie ? Et nous, que voyons-nous par la fenêtre ?

Danielle Bertrand

Présentation par l'éditeur

Dans un voyage immobile, un enfant nous raconte ce qu’il voit par la fenêtre. D’abord le monde tel qu’il est, puis, peu à peu, ses émotions le déplacent dans une rêverie qui le fera renaître grandi.

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