Petit

Un oisillon tombe de son arbre. Tout étourdi, il rencontre un vermisseau. Va–t-il le croquer ? Non, ils cheminent côte à côte, au milieu des arbres dénudés et sous les nuages plein d’yeux. Un craquement, deux yeux verts et une course effrénée jusqu’au refuge d’une grotte. L’oiseau affronte le chat qui renonce. L’oisillon prend le ver sous son aile et la mère ramène les égarés au nid.

Les intentions sont louables : aider plus petit que soi, affronter sa peur, accepter d’être aidé sont des apprentissages nécessaires. Mais les personnages choisis pour porter cette narration sont contrenature, cela peut être troublant même si le décor général situe bien l’histoire dans un monde irréel. Le noir et blanc représente le monde extérieur. Les arbres noirs, stylisés, sont faits de papier à fleurs ou tissés. Les animaux, l’oiseau, le ver, le chat ont chacun une couleur franche. Rouge, jaune, vert identifient clairement chaque acteur de cette saynète.

L’histoire joue sur les frayeurs et les audaces des petits face aux obstacles et difficultés avec beaucoup de distance. Le scénario convainc moins que la grande élégance plastique de l’album.