Petite baleine

Il est temps pour cette maman Baleine et son petit de quitter les mers du Sud pour rejoindre celles plus poissonneuses du Nord. Anxieux à l'idée d'amorcer un si long voyage, le baleineau suit sa mère comme son ombre. Le duo aligne les kilomètres, leur corps ondulant au-dessus de récifs de coraux ou d'algues qui dansent sur le passage. Une rencontre avec des orques les oblige à accélérer le rythme. Epuisée, Petite Baleine continue son périple accrochée à sa maman. Soudain, les deux cétacés perçoivent un chant, poussé par les membres de leur famille. Elles sont enfin arrivées !

Pour évoquer cette migration sous-marine, Jo Weaver travaille au fusain, ce qui donne une texture particulière à ses illustrations, comme le grain en photographie. Ainsi, l'immensité bleue s'étale dans un clair-obscur saisissant, tour à tour hostile et familier, à l'image des monstres marins ou de la flore qui l'habitent. Le voyage comporte des risques, ici rapidement évités, resserrant le récit autour du lien protecteur et bienveillant qui unit une mère à son enfant. Un album esthétiquement très réussi mais qui manque un peu de rebondissements au niveau du scénario.